Un lieu, une histoire…

La famille Quentel est installée près de Brest depuis toujours. Cette lignée de paysans léonards a vu émerger  à chaque génération des personnalités atypiques, agriculteurs bien sûr mais aussi entrepreneurs, religieux, artistes et intellectuels.

 

La ferme de Kerarc’hallorc’h vras

C’est en  1883 que le jeune François Quentel quitte le berceau familiale de Kervao à Lambézellec pour s’installer à « Kerarc’hallorc’h vras » à Gouesnou. Il épouse Marie-Jeanne CROZON, fille du propriétaire. De cette alliance naitront douze enfants.

La guerre de 1870 est encore dans les mémoires quant à leur tour, les garçons en âge de partir au front connaitront les tranchés de 14-18. A la fin de la guerre, Louis revient à la ferme qu’il exploitera avec Benoît et son père François.

La propriété englobe alors deux autres exploitations et s’étale sur près de 60 hectares.

 

Marié en 1924 à Antoinette Colin, Louis prend les rênes de la ferme principale de Kerarc’hallorc’h. Trois enfants verront le jour, dont Joseph en 1929.

Mais bientôt le bruit de la guerre se fait entendre et la France va plier sous le joug nazi.  Si durant l‘occupation, la vie restera rythmée par les travaux agricoles, l’époque est sombre.  Antoinette décèdera en septembre 1941 et trois ans plus tard, alors que le débarquement des alliés fait naitre l’espoir d’une libération prochaine, un cortège de malheurs s’abat sur la commune de Gouesnou : le 7 septembre, 44 civils sont fusillés dans la ferme voisine de Penguerec. Le 11 septembre, alors que la famille est attablée pour déjeuner, les allemands investissent les lieux et, sous la menace des armes, ordonnent à Louis et sa famille d‘évacuer la ferme sur le champ. La peur et l’angoisse sont à leur comble. Le temps de libérer les animaux, Louis, Benoit,  Annaïg la gouvernante et les trois enfants, quittent précipitamment leur maison. Ils se réfugient à Bourg-Blanc, dans un hangar agricole.

Le quartier et la ferme seront alors le théâtre de violents combats entre allemands et américains.

Quelques semaines plus tard, Louis et ses enfants retrouveront une ferme dévastée. La maison et les étables sont détruites et pillées, les champs parsemés d’obus et d’armes. Quelques cadavres de vaches gisent ici et là. Louis les enterrera dans les trous d’obus.

A l’image de la ville de Brest détruite à 90%, Kerarc’hallorc’h est dévasté mais la ferme renaitra peu à peu de ses cendres, au prix d’énormes efforts. Ce sera le temps de la reconstruction.

En 1959, Joseph, fils de Louis, épouse Jeannine Foricher. Le jeune couple prend progressivement en main l’exploitation. Louis et de son frère Benoît résideront jusqu’à leur décès dans la nouvelle maison reconstruite.

Se spécialisant dans la production laitière, Joseph et Jeannine entament dans les années 70 la modernisation de l’exploitation qui connaîtra un formidable essor à l’image de toute l’agriculture bretonne.
Face aux crises agricoles qui se succèdent, une diversification est opérée à l’aube des années 80 avec la fabrication de produits laitiers. De ces années datent la marque « Ferme Quentel ».

Une métamorphose progressive

En 1989, Jean-Marc, second fils de Joseph, et Anne, sa future épouse, décident d’organiser leur réception de mariage dans l’ancienne étable alors désaffectée. L’idée parait saugrenue aux parents mais la décision est prise et la fête sera superbe !

la ferme quentel

La diversification est lancée et l’année suivante après d’importants travaux, l’ancienne étable deviendra une vraie salle de réception.

La gamme des produits laitiers s’étoffe et l’activité se développe avec l’arrivée en 1994, de Ghislain, 3ème des 4 enfants.

Les activités de production agricole, de transformation du lait et de réceptions de mariage cohabitent tant bien que mal.

L’activité agricole devient de plus en plus délicate : expropriations successives, étalement urbain et normes européennes mettent à mal l’exploitation. L’activité prendra fin en 1998 : avec le départ du cheptel, une page douloureuse est tournée pour Joseph et Jeanine dont la retraite se profile déjà.

 

Pendant ce temps, installés à Paris Jean-Marc et Anne n’imaginent pas qu’ils prendront le relais en s’y installant douze ans plus tard.

 

Fin 2000, l’opportunité de prendre la direction d’une organisation professionnelle régionale basée à Brest s’offre à Jean-Marc et avec elle germe l’idée d’installer la petite famille dans l’ancienne ferme. Le couple quittera Paris en 2001 où Anne exerce encore le métier d’architecte.

Anne prend en main la restauration et le réaménagement des bâtiments et la petite famille s’y installe en 2004. Après un gros chantier de transformation de la maison familiale, les dépendances et espaces de réception sont progressivement restaurés. L’entreprise événementielle « Domaine de la Ferme Quentel » est créée.

 

Un lieu de réception plusieurs fois récompensé

L’activité de réception se développe et la Ferme Quentel devient rapidement un lieu très couru pour l’organisation d’événements : plus de 150 manifestations privées et professionnelles y sont organisées chaque année réunissant ainsi plus de 20.000 personnes par an.

En 2017 et 2018, le Domaine de la Ferme Quentel est distingué par le site « Mariages.net » avec l’attribution du « Golden Wedding Awards » , prix attribué aux « meilleurs professionnels de ce secteur à l’échelle
nationale ».

En 2019, au côté de 10 prestigieux châteaux et domaines français, le site « Zankyou » désigne à son tour la Ferme Quentel  » meilleur prestataire » dans la catégorie « lieux de réception » .

Cette année-là, une nouvelle étape est également franchie avec la création de chambres d’hôtes dans l’ancienne laiterie. Le « Loft » ouvre en 2020 avec une architecture remarquée par la presse.

 

 

Et aujourd’hui encore, quelques projets mûrissent dans les cartons…

Depuis 140 ans, 4 générations de Quentel se sont succédées dans ce lieu chargé d’Histoire et d’histoires individuelles, imprimant leurs marques dans ce coin de Finistère.

 

Nous serons très heureux de vous y accueillir pour y écrire, à votre tour, un bout de votre histoire.